19/12/2014

5 BONS PLANS CADEAUX SUR LE NET

Sous le lampion : La déco fashion. Comme moi, sans doute avez-vous repéré que les lanternes en papier façon origami sont furieusement dans l’air du temps ? Alors, plutôt que de dépenser des fortunes dans THE boutique chic de la rive gauche (suivez mon regard virtuel) où elles sont hors de prix, commandez-les sur sous-le-lampion.com. Le site est sympa, on y trouve plein d’idées pour marier couleurs et modèles et vous êtes livrés dans les 48h en moyenne. www.sous-le-lampion.com

Rosaces en papier ajourées (53cm).


La Thé Box : des coffrets de thé et d’infusions toute l’année. La Thé Box propose des abonnements
(de 3 mois, 6 mois ou 1 an) et livre chaque mois à domicile une boîte à thème bourrée de trésors : thés et infusions aux saveurs gourmandes, ravissante boule à thé étoilée ou autre objet - toujours de bon goût - livret de recettes et/ou biscuits ou confitures. En petit conditionnement, of course. Craquant. www.lathebox.com

Coffret à thé de Noël  La Thé Box.

Les Artychauts : l’art à portée de kids. Illustrateurs, peintres, photographes, designers et auteurs de livres pour enfants se retrouvent sur la toile pour proposer leurs créations. Le collectif reverse 2% du PPHT des ventes à un projet d’entraide à l’enfance et organise des ventes éphémères et des ateliers et concours créatifs sur Paris. L’idée, le site, les artistes, tout est chouette. J’avoue un petit faible pour Cécile Landowski (illustratrice de Chapeau !) Eva Schmidt-Zinges ou Tullio Corda. A vous de faire votre choix  : www.lesartychauts.com

Balade polaire de Cécile Landowski.


L’Atelier Bijoux Créateurs : bijoux d’artistes et pièces uniques. Sélectionnés par Barbara de Rouville, les joailliers, orfèvres et créateurs de cette e-galerie pointue ont tous un chic fou. Ma préférence va à Esther et, dans un genre plus rock, Marianne Anselin qui mêle à l'or des métaux rouillés et objets glanés dans la nature. Mention spéciale aussi pour le style d’Anais Rheiner. Barbara peut vous recevoir à l’hôtel Cordelia (Paris 8e) pour découvrir et essayer ses trésors les plus précieux. www.atelier-bijoux-createurs.com
(De gauche à droite et de haut en bas) : manchette Marianne Anselin,
sautoir Laurence Oppermann ; boucles d'oreilles Anaïs Rheiner ; bagues Esther.

Paris Librairie : solidaire de votre libraire de quartier. Pour trouver le polar qui tiendra votre amoureux en haleine, rendez-vous sur ce site né du regroupement d’une soixantaine de libraires parisiens. Le principe est simple : vous rentrez un titre et le faites mettre de côté 24 h durant, dans la librairie  la plus proche de chez vous où il est dispo. Et vous payez sur place. Pratique, non ? 

11/12/2014

Théâtre. Dans la tête de La Mère

Le temps s'efface. Les frontières entre rêve et réalité deviennent floues et les répétitions se font obsédantes. Selon Marcial di Fonzo Bo, metteur en scène de La Mère, ces constantes de l'écriture de Florian Zeller évoquent l'univers de David Lynch. En effet, comme souvent chez Lynch la mort rode dans le petit monde de cette mère. Son fils et sa fille sont partis, son mari est sur le point de l'abandonner. Nostalgique, elle évoque le paradis perdu du temps où, chaque matin, elle préparait le petit-déjeuner de sa progéniture. Avant, elle se sentait utile. Vingt et quelques années plus tard, elle flotte dans sa vie. Et sombre petit à petit. Portée par la personnalité charismatique de l'immense Catherine Hiegel, la femme blessée se fait violente, âpre. Forte dans sa faiblesse. Et plus adulte finalement que ceux qui l'entourent - le fils, l'époux. Son mari est infidèle, elle le sent, elle le sait, mais elle s'en fout. Comment pourrait-elle se soucier d'être femme, elle qui est mère ?

Douleur universelle. Cérébrale sans être intello, la pièce retrace à la perfection l'obsessionnel monologue d'une quinquagénaire désoeuvrée. Une femme qui ne cesse de se répéter ce qu'elle devrait dire ou faire pour garder à jamais ce fils adoré. Pièce cruelle sur l'amour fou et sans issue d'une mère pour son petit d'homme, La Mère est une oeuvre puissante. Un texte dont la psychologie affutée touche toutes les femmes. Pas besoin d'avoir de fils, ni de grand enfant pour pressentir cette douleur sourde que laisse le départ de l'être aimé.
Toutefois, une question demeure, lorsque le rideau du théâtre Hébertot se baisse sous les applaudissements. Derrière ses airs de charmant dandy, comment Florian Zeller perce t-il ainsi à jour nos angoisses féminines  les plus intimes ? Il faudra que je pense à lui demander, la prochaine fois que je le croiserai du côté de Saint-Germain.
- La Mère de Florian Zeller, avec Catherine Hiegel, Jean-Yves Chatelais, Olivia Bonamy, Eric Caravaca au Théâtre Hébertot 78 bis, boulevard des Batignolles Paris, 17e.