Les deux danseurs de Râma et Sîtâ. Valérie Fernandez est aussi la créatrice du spectacle. Photo : Cédric Boichu |
Un conte dansé. Inspiré de l’épopée mythologique Râmâyana, pour l’occasion grandement simplifiée, ce film vivant mêle animations, danses indiennes, théâtre d’ombres, marionnettes et trucages, dont la candeur pourrait prêter à sourire si elle ne participait à l’authenticité bollywoodienne du divertissement. Ma (petite) camarade de sortie Marguerite, dix ans, et moi n'avons pas boudé notre plaisir devant les chorégraphies kitsch à souhait, interprétées par la très gracieuse Valérie Fernandez et son prince, PremGopal Santhanagopal, danseur et chorégraphe indien. Mention spéciale aussi pour les costumes et les décors – notamment le palais du vil Ravana, ravisseur de la princesse Sîtâ, qui jaillit sur scène comme un spectaculaire pop-up d’un album pour enfants - ainsi que pour l’humour du film projeté sur écran géant, en arrière-scène. Le décalage des acteurs et leurs mimiques y font mouche et participent au charme de Râma et Sîtâ. Alors un conseil, commencez bien l’année en offrant à vos affreux, pardon je voulais écrire à vos adorables bambins (dès 6 ans), 55 minutes de bonne humeur et de dépaysement, quelque part entre Bombay et le vingtième arrondissement !
- Râma et Sîtâ, théâtre de Ménilmontant. 15 rue du retrait, Paris, 20e. Mercredi 2 janvier à 19h. Au festival d’Avignon en juillet 2013.