14/03/2013

Derniers jours. Art brut + lieu éphémère = anti expo

The Museum of everything expose des artistes autodidactes. Photo : Nicolas Krief
J’ai une réelle inclination pour l’art brut. Cet art intuitif réalisé par des autodidactes qui créent comme ils respirent, sans souci de cote ni de technique, pour s’exprimer, expulser leurs angoisses ou leurs névroses. D’où ma joie en découvrant la collection pléthorique de The Museum of everything, association anglaise qui promeut ce type d’artistes « all over the world ». Pour l’heure présentée boulevard Raspail par Chalet Society - le projet artistique de Marc-Olivier Wahler, ex directeur du Palais de Tokyo -, l’expo regroupe cinq cents œuvres internationales sur les 1000 m2 d’une ancienne école promise à la destruction.

Oeuvres de Calvin Black. Photo : Nicolas Krief
Libre expression. Le lieu destroy (et superbe), l’installation alternative – les artistes sont présentés en anglais ou en français, selon l’humeur du traducteur, sans doute (?) – et la muséographie fantaisiste sont à l’image d’un art sans loi. Mais pas sans foi : nombre de créateurs sont ici des mystiques. Au fur et à mesure de la visite, un peu oppressante de prime abord, le charme se met à agir. Un charme dérangeant, parfois, comme les dessins d’Henry Darger qui furent soustraits aux regards du public du vivant de cet homme victime de maltraitance dans son enfance. A voir aussi : les poupées et totems de Calvin et Ruby Black et les toiles de l’artiste chinoise Guo Fengyi. Mais ne tardez-pas trop, l’expo quitte Paname dans quinze jours !

- The Museum of everything -  14 boulevard Raspail Paris 7e. Jusqu’au 31 mars. www.museumofeverything.com