(De gauche à droite) Corps à baleines 1770-1780, Tournure cage 1872, Guepière Lejaby 1951-52. Photos Patricia Canino. |
Feu d’artifices. Postiches soulignant la virilité des nobles des XIV et XVIe siècles qui bombent le torse et l’entrejambe (!), cerceaux de fer ou de rotin, paniers, crinolines et faux-culs déplaçant le volume des jupes des hanches au popotin, pour accentuer la finesse des tailles corsetées jusqu’à l’asphyxie… Ces instruments montrent l’évolution de la perception d’une silhouette idéale, au fil du temps. D’une actualité parfois étonnante, tels ces corsets XVIIIe qu’on croirait sortis de l’atelier de Jean-Paul Gaultier, ou d’une esthétique douteuse comme ces affreux rembourrages de manches ballons, ces outils peuvent aussi être vaguement effrayants. Harnacher les nourrissons de corsets, sensés maintenir leurs corps droits pour inciter leurs âmes à le devenir, cela s’appelle de la maltraitance, non ?
Thierry Mugler s'inspire des dessous d'hier Collection printemps-été 1992. Photo Guy Marineau. |
Suivent des travaux pratiques d’essayage de cerceaux, corsets et autres push-up pigeonnants (non, vous ne verrez pas les photos !). Aperçu croquignolet de ce que subissaient les femmes, en ces temps où la libération des corps était un concept assez flou.
La Mécanique des dessous, une histoire indiscrète de la silhouette. Du 5 juillet jusqu’au 24 novembre. Musée des arts décoratifs Paris 1e. www.lesartsdecoratifs.fr