01/03/2012

A la rencontre d'Hélène Loussier, peintre de l'intime


La course. Technique mixte sur toile. Galerie Mondapart.

Chapeau 5. Aquarelle sur papier marouflé. 
Pourquoi, soudain, un tableau nous touche t-il ? Je me pose souvent la question. Sans attendre de réponse. Car justement, c’est une fulgurance inexplicable, un accident de la couleur, l’attitude d’un corps, un déséquilibre, une ligne de fuite qui attrapent l’âme et nous immobilisent devant la toile.
Celles d’Hélène Loussier sont baignées d’ombres et de lumière. Elles racontent des histoires. Des histoires d’enfance, de vie, des histoires de l’intime, dit-elle : « Mon processus de création est très méditatif, quasi hypnotique. Je pose une tache d’encre ou de couleur sur la toile et je l’observe. Longtemps. Je lui laisse le temps de trouver sa place, d’évoluer. Elle m’échappe totalement. Puis je tente d’extraire ce qu’elle m’évoque. Vient un moment où je bifurque vers la signification avec un personnage, une image... Mais je ne cherche ni à analyser, ni à démontrer. Juste à suggérer ».  A celles et ceux qui se laissent embarquer de poser leurs mots sur ses oeuvres. 
Hélène Loussier. Photo : Claude Iverné
Bio express. Née en 1960 dans une famille d’artistes, Hélène « traverse » (selon ses propres termes) Hypokhâgne, l’Ecole Penninghen, les Beaux-Arts de Paris. Puis elle s’installe à New-York et Londres. De retour dans l’Hexagone, elle enseigne les techniques du dessin et participe à des expositions en France, en Corée, aux États-Unis… Certaines de ses illustrations sont en couvertures des romans d'Actes Sud. Elle a également édité un journal aléatoire intitulé La vie d’Artiste.
L'actu d'Hélène :  www.loussier.net